Seul... Ou pas... || Libre ||

<< Seul... Ou pas... >>
Libre

La pierre grisâtre s'étendait loin. Seulement du gris. Que du gris. Un monde en gris. Les Falaises, un endroit fait seulement de cette couleur, celle du crayon à papier. Mais il y a aussi les bouts des rochers des Falaises qui sont affutés comme une mine de crayon. A papier... Le petit vent qui soufflait venait d'un ciel aux nuages blancs, étirés comme des élastiques, comme si chaque nuage avait les deux pieds dans différents mondes et ne savait lequel choisir. Là, régnant sur le monde de la couleur crayon à papier, le soleil. Cette boule jaune éblouissante qui observe et réchauffe, mais malheureusement pas les consciences... Dans tout ça, un vide. Un endroit où il y a le vide, et rien d'autre. Tout au bout, le paradis ou l'enfer attend les âmes suicidaires s'étant aventurées ici. Effacant les vies comme une gomme les écrits. Les Falaises... Un monde en gris, un monde sinistre...

Un rocher plat vit les quelques cailloux posés sur lui trembler. Madness avait sauté sur le rocher, violemment. Le tigre escaladait tranquillement la Falaise. Prenant appui sur ses pattes arrières, il sautait ensuite de rochers en rochers, essayant de faire de grands bonds pour arriver en haut le plus vite possible. Son pelage roux rayé de noir se distinguait bien, sur la roche grise. Enfin quelque chose qui n'était pas de la couleur du crayon. Agilement, il parvint bientôt à sa destination. Ce n'était pas tout en haut. Mais l'endroit dominait bien tout ce qui était en bas. Le tigre pris un long pas sur la roche plate. Il s'arrêta juste à côté du vide et s'assit, sa queue allant loin puis revenant en courbe. De ses yeux jaunes, il put voir le vide noir, et une certaine partie des territoires, entourée d'une petite brume. C'était logique. Le matin venait à peine de se lever. Madness laissa un petit grognement, ni méchant, ni amical, sortir de sa gorge. Il se retourna et alla se coucher contre une grosse pierre...

"Du bonheur à l'état pur, brut, natif, volcanique, quel pied ! C'était mieux que tout, mieux que la drogue, mieux que l'héro, mieux que la dope, coke, crack, fix, joint, shit, shoot, snif, pét', ganja, marie-jeanne, cannabis, beuh, peyotl, buvard, acide, LSD, extasy. Mieux que le sexe, mieux que la fellation, soixante-neuf, partouze, masturbation, tantrisme, kama-sutra, brouette thaïlandaise. Mieux que le Nutella au beurre de cacahuète et le milk-shake banane. Mieux que toutes les trilogies de George Lucas, l'intégrale des Muppet Show, la fin de 2001. Mieux que le déhanché d'Emma Peel, Marilyn, la Schtroumpfette, Lara Croft, Naomi Campbell et le grain de beauté de Cindy Crawford. Mieux que la face B d'Abbey Road, les solos d'Hendrix, le petit pas de Neil Armstrong sur la lune. Le Space Mountain, la ronde du Père Noël, la fortune de Bill Gates, les transes du Dalaï lama, les NDE, la résurrection de Lazare, toutes les piquouzes de testostérone de Schwarzy, le collagène dans les lèvres de Pamela Anderson. Mieux que Woodstock et les rave parties les plus orgasmiques. Mieux que la défonce de Sade, Rimbaud, Morrison et Castaneda. Mieux que la liberté. Mieux que la vie…"

Je t'en pris, je t'en pris ...

Aide moi, aide moi

Aime moi, aime moi.

- Je me présente Queen, meneuse des Strom, je cherche Endless, pouvez-vous m'éclairer ?

" Je me présente Queen, meneuse des Storm, je cherche Endless, pouvez-vous m'éclairer ? "

Ces paroles , perçant le silence, surprises Madness. il ne se retourna pas. Pas juste après avoir entendu les mots de celle disant s'appeler "Queen". Elle avait peut-être raison. Totalement raison. Le tigre roux et noir observa le vide et ses rochers gris. Ils attendaient que lui plonge dedans. << Non ! >> cria-t-il en son for intérieur. Il se rappela alors que quelqu'un derrière lui attendait une réponse. Il se retourna alors et s'avança un peu. Le tigre des Rains s'assit et observa Queen. Un pelage blanc strié de noirs, déchirant les parties de son corps. Comme toutes les rayures de tous les tigres vivants sur terre... Madness lui répondit par une simple phrase.

- Savez-vous où elle aime aller ?

Madness ne connaissait pas les gouts de sa chef. Il ne la connaissait pas trop. En revanche, toutes les terres des Rains, il les connaissait. Comme sa poche. << Autant mieux connaitre son environnement plutôt que la personne avec qui on parle. >> dit-il souvent. Pour lui, il vaut mieux savoir reprendre son chemin que de savoir qui est devant nous. Mais rien de tout sa ne peut l'aider à se créer des amis, des ennemis... Il n'a que le paysage de son monde. Il ne reste plus qu'à trouver des personnages.

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