Les pensées les plus sombres sont souvent les plus belles. Le malheur est une chose merveilleuse dans le fond, le regard compatissant des autres et le fait que pendant une certaine période on devient le centre de toutes les attentions. Si il y avait de la joie dans la tristesse, de la fierté dans la gêne, de l'amour dans la haine. Le monde est ainsi, si beau mais si horrible, si calme mais si changeant. Rien n'est prévisible pas même la naissance d'une plante verte, pas même la pluie et le soleil.
Rien ne change, tout évolue. Alors le ciel ne change pas de couleur, les oiseaux de plumages et les esprits de royaumes! Ce serait être bien étroit d'esprit que de pensé une chose pareille. Si nos coeur changeaient de possession, nos yeux de passions, et nos larmes de raison. L'évolution et le changement non véritablement rien à voir, pas de comparaison ni de mise en commun, l'évolution est belle, le changement magistral.
Et si l'amour était un sentiment passif, intransigeant et insurmontable, que l'on ne peut dominer ? Rentrons enfin dans le vif du sujet, cet amour, cet amour interdit et inavouable, aucune philosophie ne peu le décrire, cet amour ronde et détruit, on peut le contrôlé, certainement mais jamais s'en aller, rien ne peut séparer un coeur de sa raison de battre. Oui l'amour est passif, sinon il serai évasif, je n'aime pas cette manière de pensé mais elle est juste et droite, on ne peut le nier, on ne peut que s'incliner. C'est triste et c'est beau à la fois, on ne peut pas lutter, on ne peut résister, cette passion nous dévore, c'est comme un acide qui vous ronde jusqu'à qu'il ne reste plus rien de vous, c'est l'amour. L'amour inconditionnel. Le plus puissant, le plus vrai, le plus pur et le plus douloureux. Pas de doute, amour et souffrance vont de pairs mais quelle injustice, aimer devrait être beau et non une torture, la pire des tortures...

L'amour et le désir d'aimer. Insatiable envie de donner à l'autre. Plaisir et convoitise de l'être cher. Insouciance et fatalité des sentiments éperdus de tout contrôle. Passion et ardeur impromptues nuisant à notre liberté.*

Muse ne c'était toujours pas remise de sa rencontre avec Whiteprince, son coeur brulait en secret de cet amour si affreux, elle ne pouvait non ne devait tomber amoureuse de lui, c'était totalement impossible, et contre nature. Ces devoirs de chef l'occupait trop, pourtant elle avait du temps, trop de temps pour penser à lui et cela ne l'aidait pas, bien au contraire, cela la détruisait, de plus en plus par jour qui passe.Pour elle plus rien n'avait de sens quand il n'était pas là, le monde tournait autour de lui et de son étrange personnalité, elle vivait pour lui, c'était horrible.
Elle marchait au creux de son territoire, loin de lui, enfin elle le souhaitait. Ses pattes étaient lourdes, pesantes, son corps entier était pesant d'aillers, son coeur plus lourd que jamais. Les hautes herbes pliaient au grès du vent, et Muse aussi, enfin pas vraiment mais elle se laisser porter, ne réfléchissant nulement à l'endroit où elle voulait se rendre. Elle marcha ainsi plus d'une heure, errant, dur de reconnaitre en cette tigresse la sage meneuse des Sun.
En parlant des Sun elle sentit l'odeur d'un tigre de son clan, elle eu peur que se soit Whiteprince mais fausse alerte, l'odeur lui était inconnu et femelle mais elle avait entendu parler de l'arriver de cette tigresse parmis les siens. Elle se glissa près d'elle, le regard sur la rive, elle lança dans un souffle:

-Bonjour je suis Muse, on dirai que tu as fait les frais de notre merveilleux ruisseau !

Elle sourit, hilare en voyant la douleur sur le visage de la tigresse. Elle avait repris dans sa voix toute l'envergure d'une meneuse, elle le devait, pour son Clan.


* By Musette

Princesse Sissi avançait d'une démarche royale. Cette démarche fière où sa tête est relevée et droite, où elle regarde le loin d'un oeil déterminé. Ces derniers temps, elle avait laisser son pas séducteur pour celui ci. Le résultat restait le même : les mâles se retournaient toujours sur son passage. La beauté ne fait pas tout, elle le savait parfaitement. Elle devait tout soigner pour se faire remarquer. Sa démarche, son pelage, ses paroles. Narcissa n'était pas une de ses tigresses qui marchent dans l'ombre. Elle était née pour la lumière, pour la célébrité. Elle était une star. Tout le monde devait parler d'elle, mais tout le monde devait la respecter également. Comme une meneuse. Mieux qu'une meneuse. Une meneuse, on la respecte pour son pouvoir. On la craint. Mais Narcissa, on l'admirait pour sa beauté, pour tout ce qu'elle était. Fière, séductrice, déterminée. Tels étaient les trois mots qui la caractérisait. Pour elle, du moins. Pour les autres, elle était aussi égoïste. Certes. Oui elle ne pense qu'à elle, oui tout le monde devrait être à ses pieds, oui elle s'aimait. Mais toutes ces choses, elle l'assumait pleinement. Elle ne changerait jamais, car elle était mieux que n'importe qui. Elle n'avait rien à envier aux autres. Elle était si parfaite. Difficile de faire plus proche de la perfection, non ?

Un petit groupe de tigres, deux pour être plus précise, se tenaient aux abords du ruisseau. Narcissa dû faire un effort pour se souvenir du nom de la première. Fine, elle n'avait - aux yeux de Sissi - aucune élégance. Enfin, avec elle de toute façon, personne n'en avait. Sauf elle, ah ah. Puis son nom lui revint en mémoire. Diara. Rien d’intéressant donc. Cette tigresse parlait sans arrêt, passait d'un sujet à un autre comme ça, au gré de ses envies. Ce n'était pas le genre de la Princesse Sissi. Elle allait d'ailleurs faire demi-tour lorsqu'elle reconnu l'allure de la meneuse, Muse. Voilà qui était bien plus attrayant. Narcissa avança en direction des deux tigresses, la tête haute. Elle entendit quelques mots de la meneuse et comprit que la nouvelle s'était brûlée. La tigresse ne put réprimer un petit rire qui n'avait rien d'amical ni de compassion, mais plutôt un rire moqueur. De ce fait, elle annonça sa présence. Elle aurait était seule à seule avec Diara, elle n'aurait pas retenue une remarque qui lui brûlait les lèvres. Mais Muse était là, elle devait faire bonne figure. Pas qu'elle l'admirait, au contraire. Elle ne l'aimait pas. Peut être parce qu'elle se considérait seule reine des terres Sun.

Une ombre s'est glissée près de moi. C'était une tigresse aux traits fins et élégants. J'étais fière de constater que j'avais grandi et étais quasiment adulte désormais, puisque j'étais aussi grande que l'inconnue. Ma mère était grande, je tenais sûrement d'elle. J'avais quel âge désormais? Presque deux ans. J'ai constaté que la nouvelle venue portait l'odeur des Sun. Mon nouveau Clan. Avec un ton amusé elle s'est présentée, apparemment elle s'appelait Muse -je crois que c'est la chef de ces terres- , puis a parlé du ruisseau. Ah. C'était donc normal qu'il soit si brûlant? Bizarre. Que me réservaient encore ces terres? Des effusions de lave, des pluies de cailloux, des... enfin bref.

- Tu es la chef des Sun? ai-je dit d'une voix emprunte d'admiration. Moi c'est Diara.

Je me suis redressée. Une autre présence m'a alors fait tourner la tête vers la droite, coupant court à la conversation. Une deuxième tigresse approchait. Je l'avais déjà entrevue une fois. Par contre impossible de me rappeler son nom -si on me l'avait dit. Son allure hautaine a provoqué un profond dégoût. Le genre de ma soeur, en plus prononcé encore. Le pire étant que la tigresse affichait un sourire moqueur. Elle avait sûrement entendu les paroles de Muse. J'eus envie de lancer une remarque acerbe qui lui aurait passé l'envie de se moquer. Mettre ma patte dans l'eau et l'éclabousser aussi, c'était sympa. Même si je me brûlais une nouvelle fois au passage. Au moins l'autre imbécile en aurait profité. Ce qui m'a retenu c'est peut-être que si j'avais fait ça, j'aurais perdu l'estime de ma chef, et aurait risqué de l'éclabousser elle aussi au passage.
Le silence se fit. Pour une fois que je ne parlais pas.