Sur les traces du passé [PV Torrack]

SUr les traces du Passé...

J'avais quitté le territoire Wind depuis hier soir. J'avais besoin d'être seule. Depuis minuit environ, j'étais allongée là, sur cette corniche, tête relevée, les yeux perdus dans le vague. Les ombres du canyon s'allongeaient peu à peu, au fur et à mesure que le soleil déclinait. Sa ferait bientôt une journée entière que je n'avais pas bougé, allongée sur une corniche à plusieurs mètres de hauteur. En contrebas, je regardais sans vraiment la voir l'ouverture béante d'une grotte.
Il y avait plusieurs mois que je n'étais pas venue ici. Cette grotte m'évoquait des souvenirs. Les quels? Je ne savais plus, je n'arrivais pas à réfléchir correctement. Depuis la nuit dernière, mes yeux étaient ouverts, brillants, au bord des larmes. J'en avais marre de ce monde, marre de toutes ces idioties qu'était la vie. J'avais envie de rester là, à fixer la paroie et sa grotte, pendant des milliers d'années, sans bouger. Réfléchir, juste ça. Réfléchir, sans que la faim ou la soif ne vienne me déranger. Ni même le sommeil, ni même le temps... ni même la mort.
Réfléchir, et résoudre tous mes problèmes, me refaire entièrement, abandonner le passé comme on laisse la carcasse d'une biche après l'avoir dévorée...
Comme j'aimerais recommencer à zéro. Sans refaire mes erreures, sans avoir à subir tous ces malheurs, toutes ces épreuves. J'avais l'impression que la vie ne servait plus à rien. Que le passé l'emportait toujours sur le présent, et que pour cette raison je ne pouvais plus vivre. Réfléchir, tout régler et recommencer à zéro, c'était ma seule envie.
Pourquoi avait-il fallu que tout change de nouveau, d'un coup. J'étais heureuse, je faisais rire les gens, les rendais heureux, je ne les blessais plus, ne les rendais plus triste avec ma propre tristesse... j'avais appris à me maîtriser parfaitement... Puis PAAAAF! Tout s'est écroulé. J'ai hurlé sur Amarok, comme une folle, ai faillit l'attaquer, lui et Hell alors qu'ils n'avaient rien fait... A partir de là, tot avait de nouveau basculé.
Mes soucis, mon passé, ma colère, mes peurs... tout était revenu à la charge. Et je n'arrivais plus à les retenirs. Ils continuaient à se déverser en moi, à sacager mon esprit. C'était terrible.
Il n'y avait eu qu'une seule fois où tout ça s'était envolé pendant plusieurs heures. Ce jour là j'avais revu Flamme, on s'était amusés ensemble, comme les tigrons qu'on venait de laisser derrière nous...
Mais maintenant, ça recommençait... Et impossible d'arrêter ça.
Telle un ombre, immobile, je restais allongée sur la pierre, tête relevée, alors que le soleil s'endormait...

Les Terres de War Of Tiger, lieux sauvages où vivent divers animaux mais surtout le plus grand des félins, le tigre. On en croise partout, du bord de la plage au plus profond du canyon, le canyon. Un endroit où quelques mois plus tôt une incroyable histoire avait écrit son tout premier chapitre, celui de la rencontre entre une jeune et joyeuse Wind avec un mâle Rain à l'incontrolable puissance. Un véritable choc de caractère, une histoire, un chapitre, deux vies. C'était pourtant si loin, si confus dans l'esprit de ces deux êtres. Parlons de ces deux êtres justement, Griffe d'un côté et bien sur Torrack, ce nom était aurefois connu de tous. Ce autrefois est étrange mais bien réel, ce tigre était un des rare à être partit et revenu par la suite. Les raisons? Il vous le dira lui même.

Il marchait pour la première fois depuis de longs mois sur ces Terres, une drôle d'émotions s'éprit de lui, de la nostalgie. C'était bizarre, il était juste au détour d'une galerie, et pourtant. Il regarda au sol et vit une vielle, rès vielle tache de sang. Il avança tout en pensant à ces derniers mois. Il avait fait couler tellement de sang, tué tellement de tigres qu'il en avait perdu le compte. C'était horrible, à chaque fois un paysage sanglant suivait son passage, il avait perdu tout contrôle de lui même. C'était pour cela qu'il était partit, oui, pour éviter les victimes en masses sur une terre où il pouvait lui arriver des soucis et en plus où il risquait de tuer une connaissance. C'est dur parfois de faire face à sa nature véritable, le masque avait définitivement brisé, il n'était pas réparable et même le temps et les meutres ne l'arrangeraient pas. Qu'il était dur parfois de voir la réalité en face, très dur même, mais il ya avait encore au fond de lui ce sentiment étrange, de plus en plus étrange, plus il avançait plus une chose inconnue liquidifiait son coeur fait de pierres de glace et de cruauté. Ce n'était pas explicable, c'était là point. Il avait les yeux fixés sur le sol, il ne regardait pas où il allait, il était hermétiques au sons et aux odeurs également. Il grimpa sur un rocher, deux rochers, trois rochers avec une impression de déjà vu. Puis sans faire attention il entra dans une grotte, là cette sensation qui le suivait depuis son retour sur les Terres se fit bien plus violente, à la limite du supportable. Il relava la tête et dans l'obscurité de la caverne il la vit. Il vit celle qu'il avait souvé dans un passé oublié, il la vit, là, allongé sur le sol, elle n'avait pas beaucoup grandit, un large sourire vint sur son visage pourtant si dur. Il avait en face de lui la seule qu'il portait dans son coeur, sa seule amie. Il était très surpris mais si heureux, il murmura alors:

- Liarivy...

Ce nom percuta les paroies de cette toute petite antre où ils s'étaient réfugiés dans le temps, où il avait mis la jeune tigresse à l'abris des lynx. Il pénétra un peu plus dans la grotte et s'assit juste devant elle. D'ailleurs elle n'avait pas l'air bien, il tournarai la converssation vers cela un epu plus tard.

Sans que je ne m'en rende compte, une ombre passa devant mes yeux, entra dans la grotte que je toisais sans voir. La grande silhouette ne m'interessait pas. Je ne savais même plus à quoi je pensais. Trop de choses à la fois, ce qui embrouillait mon esprit et m'empêchait de voir ou d'entendre clairement.
Pourtant, j'entendis clairement cette voix qui se répercutait entre les rocher, cette voix qui murmurait mon nom. Soudain, ma vision fut moins trouble, mes pensées se dégagèrent, se mirente en ordre pour me laisser voir et penser.
C'est là que je le vis. Debout, dans l'ombre de la grotte, il me regardait. J'équarquillais soudain les yeux, ne croyant pas à ce que je voyais. Je me relevais d'un bond, murmurant un nom, une question informulée.

-Torrack?

Sans le demander, mes pattes me relevèrent, bondirent de la corniche sans que j'éprouve la moindre peur, me firent retomber droite et sans mal. Je galoppai jusqu'à l'entrée de la grotte, bondis au cou du tigre, en criant son nom.

-TORRAAAAAAACK! Tu m'as tellement manqué!!! J'ai eu peur de ne jamais te revoir... J'ai crus que tu étais parti pour toujours....

Mes larmes qui, depuis tard dans la nuit, bordaient mes yeux, se mirent à couler à flot, comme une cascade, comme la pluie qui se déverse... Je ne pouvais les retenir. Serrée contre la fourrure de Torrack, ma tête dans la fourrure de son poitrail, je pleurais...

La jeune tigresse posa une question qui ne méritait pas de réponse, à son tour le nom de Torrack fit son chemin sur les paroies. D'un élan venu d'ailleurs elle se leva, sauta par dessus la corniche et vint à sa rencontre. Elle avait l'air si heureuse d'un coup, le sourire du Rain n'en fut que plus radieux. Elle arriva sur lui en criant son nom et en lui disant:

-TORRAAAAAAACK! Tu m'as tellement manqué!!! J'ai eu peur de ne jamais te revoir... J'ai crus que tu étais parti pour toujours....

Puis elle se mit à pleurer. Il s'en voulu d'être partit dans rien lui dire, il avait été égoiste de ne pas la prévenir, de ne lui avoir rien dit. Il culpabilisait sérieusement face aux larmes qui perlaient sur son poitrail. C'était tellement beau qu'ils soit à nouveau tout les deux, amis, pour toujours. L'émotion de Torrack était puissante, pour une fois qu'il ressentait quelque chose, c'était impensable et pourtant bian vrai. Il posa son museau sur le haut du crâne de Liarivy, il voulait qu'elle arrête de pleurer, ses larmes lui déchiraient de coeur. Doucement il lui dit:

- Si tu savais comme je m'en veux d'être parti sans rien te dire. J'avais dans la tête depuis le début de revenir, tu ne dois pas croire que je t'ai oublié, si mes pats m'ont entrainé dans cette grotte se c'est pas pour rien. Toi aussi tu m'a manqué mon amie.

Et voilà comment pour le première fois de sa vie Torrack pleura, ses yeux étaient humides et la chaleur des larmes lui était totalement étrangère. Il resta ainsi, le museau posé sur son crâne durant un bom moment, ému d'être de nouveau près d'elle.

Je sentis le museau de Torrack se poser sur le haut de ma tête rousse. Sa voix transperça le silence, déjà coupé par mes sanglots.
"Si tu savais comme je m'en veux d'être parti sans rien te dire. J'avais dans la tête depuis le début de revenir, tu ne dois pas croire que je t'ai oublié, si mes past m'on entrainé dans cette grotte se c'est pas pour rien. Toi aussi tu m'a manqué mon amie."
Je souris, sans pour autant cesser de sangloter, la tête enfouie dans la fourrure de Torrack. J'avais passé tant de temps à penser à lui, à espérer qu'il revienne... Je m'étais faite à l'idée qu'il ne reviendrait plus, et le voilà qui revenait, alors que j'étais en pleine déprime... Je ne voulais pas qu'il me voit comme ça. La dernière fois, il m'avait vue souriante, un peu bête. Et là je n'arrêtais pas de pleurer bêtement. J'étais triste et heureuse à la fois, comment expliquer ce sentiment si déroutant?
Mes larmes se tarirent, je me calmais peu à peu...
Il était revenu, enfin...

De l'amour ? Pouvait-il ressentir ceci pour la jeune tigresse, un amour interdit et puissant comme jamais ? C'était une possibilité mais tout ce bousculait dans sa tête, les sentiments revenants en foules, il voulait lui dire qui il était mais il avait peur de sa réaction, peur qu'elle le repousse en entendant la véritable histoire des deux frères. Avait-il le choix ? Son coeur lui laissait-il une échappatoire, c'était peu probable. Ainsi collé à elle il aurai put y rester des heures et des heures, c'était une première pour lui, Torrack aimer ? C'était possible, totalement possible. Un avenir près d'elle était-il aussi envisageable ? C'était beaucoup moins sur. Il refoula son envi de rester planter de cette manière et ce décala légèrement pour voir sa jolie frimousse, son coeur battant la chamade. C'était surement une révélation, mais à la fois une évidence depuis leur première rencontre, elle était tellement devant son nez qu'il ne l'avait pas vu. Il repensa à l'expression de Griffe juste avant qu'il ne fasse connaitre sa présence, elle semblait si triste, qui ou quoi avait bien put la mettre dans cet état ? Il était grand temps de lui demander, les retrouvailles étaient faites et les sentiment de Torrack étaient plus ou moins clair. Il lui passa un coup de langue derrière l'oreille avec une puissante envie de faire disparaitre le moindre de ces soucis, de faire sécher toutes ses larmes et de combattre la moindre de ses craintes. Il était en mesure de le faire, ce tigre c'était un peu terminator. Il la regarda tendrement et lui murmura enfin :

- Que ce passe t-il ? Je n'aime pas te voir ainsi, tu semblait si mal ...

C'était plus que idiot de demander cela comme ça mais il ne voyait pas d'autres moyens, surtout qu'il avait peur que la raison de ces tourment ne soit pas réparable. Il fit glisser sa queue sur l'épaule de la tigresse dans un mouvement plein de réconfort, son mal-être était aussi le siens, elle avait réussit à transpercer le masque pour venir ce loger dans sa véritable âme et envahir son esprit malgré elle.

Pardonne la manière dont je te fixe
Il n'y a rien d'autre qui fasse le poids
A ta vue je faiblis
Il n'y a rien à ajouter
Alors si tu te sens comme je me sens
S'il te plaît dis-moi que c'est réel
Tu es trop bien pour être vraie
Je ne peux détacher mes yeux de toi

Il ne voulait plus fuir, maintenant il était revenu et il avait enfin compris, il était ce qu'il était et devait assumer, il avait certes ses envies de meurtres mais il avait appris à avoir un certain contrôle sur lui même, une chose qu'il n'avait pas avant son départ. Le masque était tombé et il resterai au sol.

J'étais bien auprès de Torrack. Comme le jour où il m'avait sauvé la vie, comme un petit auprès de sa mère, je me sentais protégée. Comme si rien ne pouvait m'arriver tant qu'il était là, prêt de moi, comme si à lui tout seul il avait éliminé toute trace de danger sur cette terre. Le dernier dernier danger qui persistait était moi-même. Je fermai les yeux, appréciant ce réconfort que m'apportait Torrack, me blotissant contre son poitrail. Le grand tigre me lécha gentiment l'oreille, avec un regard plein de sympatie et de douceur.
"Que ce passe t-il ? Je n'aime pas te voir ainsi, tu semblait si mal ..."
Mes craintes et mes doutes me revinrent, je tentais de les chasser en fermant les yeux, en me concentrant sur Torrack. Dans un murmure, à peine plus audible que le vent qui soufflait ici bas, je lui répondis...

- Je ne sais plus ce qui marrive... J'ai peur. Peur de faire du mal aux autres, peur d'être avec eux, de les mettre en dangers. J'ai peur de me retrouver seule...

Les yeux verts humides et brillants de larmes, je ne savais plus que dire. Comment expliquer ce que je ressentais? Cette rage accablante, cette terreur dévorante... Tout ce passé qui me hantait, ce présent... Mélangés... Cette crainte d'être avec les autres, mais une peur bien pire de la solitude qui me rongeait...
Je ne savais plus où me mettre, je ne savais plus que faire. Me mêler aux autres, risquer de leur faire du mal, ou rester seule et sombrer dans la folie? Toutes ces questions, toutes ces peurs qui m'embrouillaient, me nouaient l'estomac. Et cette douleure, au fond de ma poitrine, comme une écharpe de brume qui nous enserre le coeur... L'envie de ne plus bouger aussi, de se laisser aller, sombrer dans l'ombre, regarder le ciel jour et nuit, réfléchir... ni trop ni pas assez, oublier tout ce qu'on a vécu, tout ce qui nous entoure...
Tout ces sentiments en moi. Qui étais-je au juste désormais? Griffe, le tigron étrange, dont les caprices et les colères icompréhensilbles lui avaient valu ce surnom, ou Liarivy, le tigron complètement innocent, perdu et silencieux de mes premiers mois? Ou encore cette tigresse que j'avais appris à devenir, souriante, drôle et enfantine, qui cachait le moindre de ses sentiments derrière un masque d'ironie et de bêtise...
Je ne savais plus. Ces deux premières personalités se combattaient, tentaient l'une comme l'autre de prendre le dessus... Elles avaient écrasé cette dernière, d'un coup. Je me rappelais, quelques jours auparavant, lorsqu'enfin la guerre en moi avait éclaté. C'était comme si, d'un seul coup, j'avais explosé.
Je ne comprenait plus rien...

Toujours d'actualité ?

Oui, oui, je l'avais juste zappé O.O

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