Dans les étendues vertes... [Nyr'a, Griffe & Amarok ]

Quand le confort et la chaleur ne peuvent être trouvés
Je parviendrai quand même à toi
Mais je suis perdue, brisée, froide, et confuse
Sans lumière pour me guider

"Oui, tu as raison, et c'est ce qu'on va faire."
Amarok dû comprendre qu'il ne fallait pas m'énerver d'avantage, car il avait opiné avec un grand sérieux et avec obéissance. Ce n'était pas digne de moi de me montrer aussi autoritaire avec un ami. Ce n'était pas parce que j'étais la chef que je devais me comporter comme ça. Ni parce qu'il venait de se passer quelque chose qui me dépassait complètement.
Amarok me suivit et je continuais à travers les herbes hautes, qui m'arrivaient en bas du ventre en cette période hivernale. J'étais censée chasser, mais autour de moi je ne voyais qu'un grand vide. Il était parti. C'était ma faute. J'avais tout brisé. Il m'aimait, je l'aimait, mais je n'avais pas sû l'avouer. j'avais préféré mentir. J'avais préféré le blesser.

Les étoiles mouchetaient le ciel. Au milieu d'elles, la lune brillait d'un éclat argenté. Une étoile filante passa en trombe au dessus de nous.
"Fait un voeux!" me murmura Flamme.
Je fermais les yeux. Qu'est-ce que je pouvais faire comme voeux? J'avais tout ce que je voulais à ce moment là. J'étais aux côtés de Flamme, et c'est tout ce qui comptait. Peut-être fallait-il que je pense au futur... Je fis mon voeux: que ses sentiments envers moi soient les mêmes que ceux que je ressentais à son égar.

Pourquoi avais-je tout brisé? Mon voeux avait été exaucé, je l'avait brisé inutilement. J'avais eu peur. Egoïste. Je n'étais que pure égoïste, je ne méritais pas qu'il m'ait aimé, je ne méritais pas d'être chef...
Je devais cesser de penser à tout ça. C'était fait. C'était trop tard. Je ne pouvais plus rien faire, je ne pouvais pas revenir en arrière, ni sourir le chercher pour me faire pardonner, pour lui dire que moi aussi je l'aimais plus que tout... C'était trop tard. Alors il fallait que j'oublie tout ça, que je me concentre sur l'avenir, sur mon clan...
Le silence était total. Ca aussi m'énervait. Je ne voulais pas entendre ses paroles encore et encore, dans ce silence glacial... Sans me tourner vers Amarok je lui dis d'une voix un peu trop sèche:

-Parle! Dis quelque chose, ce que tu veux. Parle de tout ce que tu veux. Sauf de ce qu'il vient de se passer...

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