Take the best, fxck the rest.



Shell.


La vie s'étendait devant lui. Lesbrins d'herbe frémissaient à l'assaut du vent qui soufflait bien fort en cette journée, peu ensoleillée. Les nuages étaient nombreux, recouvrant la voûte céleste du ciel. La souillant de leurs texture épaisse et spongeuse. Il pleuvait, des milliers de gouttes s'écrasaient sur le sol, dans un fracas assourdissant. Le tigre au pelage couleur neige maculé de rayures ébènes courait. Les gouttes fouettaient son corps, telle une multitude de lames tranchantes qui se plantaient à multiple reprises en lui. Ses foulées étaient larges, elle semblaient vouloir s'agrandir, toujours. Encore. Il courait sans but. Sans envie. Pourtant, il foulait le sol énergiquement. Ses gros coussinés frappaient la terre brute violament. Il s'en foutait, ce qu'il voulait, lui, c'était se sentir vivant. Le vant ralentissait sa course, en contre courant, il le poussait vers l'arrière. Mais Shell était déterminé, toujours plus fort, il courait. Ses oreilles étient plaquées sur son crane, la truffe en l'air, il galopait. Son ventre était noué dans une étrange sensation, il voulait courrir. Encore courrir. Gravir sentier après sentier. Son souffle s'accéléra et il allongeat ses foulées. Le rythme augmenta. Il attaquait le sol avec férocité, engagé dans une course endiablée. Rien ne pouvait l'arrêter. Rien. Sauf toi peut être.

Un lapin se faufila entre ses pattes, il courait presqu'aussi vite que le tigre. Shell stoppa net sa course éffrénée et jeta un regard au rongeur. Le lapin leva les yeux, son museau renifla quelques instants avant qu'il ne s'élance, conscient du danger. Shell fut plus rapide, et d'un élan puissant donné par ses membres arrières, il bondit sur le lapin. D'un coup de crocs, placé au bon endroit, il acheva la bête. Le sang du rongeur était encore chaud, le tigre blanc mordit avidement dans la chaire filandreuse. Le sang envahit sa bouche. Il se dit qu'alors, plus rien ne comptait, là, il vivait. Il courait te mangeait. Il dormait et parlait. C'était donc ça vivre ? Lui, avait toujours cru qu'il ne se remettrait jamais de la fusillade de sa mère, pourtant, il semblait vivre tout aussi normalement qu'un tigre banal. Il rêvait de vivre. Mais ce qu'il ne savait pas, c'était qu'il vivait, au fond de lui. Il vivait. Et la flamme de vie qui brûlait au fond de ses prunelles, elle, se ravivait, jours après jour. Parcequ'il vivait. Il vivait vraiment.

Darkness s'étira en se relevant, mettant en valeur son corps fin et fuselé. Elle dressa les oreilles en sentant l'odeur d'un lapin, les yeux déjà emplis de curiosité, brillant d'une leur espiègle... Elle avait faim après sa petite sieste. Retourner chez elle, sur les terres Wind, lui mettrait trop de temps, et Nessie ne voulait pas attendre. Et puis un lapin c'était parfait pour un petit casse-croûte. Toute jeune qu'elle était, trop à l'affût de sa proie, elle n'avait pas senti la deuxième odeur qui planait autour d'elle. Heureusement ce n'était que celle de son propre clan, aucun danger alors.
Une odeur de sang, alléchante, se fit alors sentir. C'est là que Darkness comprit enfin qu'il y avait déjà un chasseur dans les environs, que pour le lapin... c'était mort. Au vrai sens du therme. Et oui, ma chère Nessie, qui va à la chasse perd... son lapin... Il y a quelque chose qui ne va pas dans cette phrase...
Bref. Darkness allait faire demi-tour, mais sa curiosité l'en empêcha. Elle voulait savoir qui était la personne qui lui avait piqué son lapin. Un mâle Wind...Ce n'était ni son frère, ni son père, ni Amarok... Quelqu'un de la bande de son père? Non plus. Un pur inconu quoi...
La queue haute, un petit sourire enfantin au coin de la gueule, les oreilles dressées, Darkness découvrit l'inconnu un peu plus loin. Son pelage était blanc, et elle fut charmée par cette couleur si étrange à ses yeux... C'était beau.

- Salut, comment tu t'appelles?

Darkness fit un beau sourire. Sourire de gamine, inocent, attachant...

Shell



Le félin comme neige se pourléchait les babines. Il se passait la langue sur les lèvres pour récupérer ne serait-ce-qu'un morceau de viande. Les temps allaient être durs, il fallait s'y préparer. Avec son poil bien brillant et ses flancs garnis, on aurait juré que le tigre blanc était bien nourri, pourtant, comme tous les autres, il souffrait de la faim. La neige terrorisait les petits rongeurs qui n'osaient plus sortir et restaient cloitrer dans leurs terriers, tandis que les cerfs, biches ou autres trouvaient le temps long et s'enfuyaient vers de nouveaux horizons, vers des plaines verdoyantes, où là, ils pourraient dévorer dde l'herbe à n'en plus finir. Et bien sûr prendre du poids.

Devant lui, se tenait une jolie tigresse, son corps fuselé se camouflait dans lande. Elle portait l'odeur de son clan et Shell en fut bien rassuré, il fallait qu'il fasse de nouvelles connaissances au sein de sa nouvelle famille. Sa jolie tête angélique dandinait et la féline l'interrogeat. Le gros matou se redressa, la langue passant encore sur les babines. Il venait de finir son lapin.

- Shell.

Puis, plus par pure politesse que par envie d'engager la conversation, il lâche dans un filet de voix étouffée :

- Et toi ?

Le tigre au beau pelage blanc se lécha les babines, ce qui donna faim à Darkness l'espace d'un instant. Puis elle se réprima et le tigre lui répondit.
- Shell. Et toi?
Shell. Un nom qui sonnait bien aux oreilles de la tigresse. Darkness dressa les oreilles et fit de nouveau un sourire angélique. Elle faillit dandiner la tête comme lorsqu'elle était encore un tigron, ce qu'après tout elle était encore un peu... Notre tigresse était simple d'esprit et le seul fait qu'on lui demande son nom la satisfaisait et lui donnait le sourire. En même temps Darkness était toujours souriante.

- Je m'appelle Darkness.

Toute timide comme toujours elle se balançait d'une patte sur l'autre, hésitante. Mais la curiosité l'emporta.

- Tu es dans le clan depuis longtemps?

Elle ne l'avait jamais vu dans les parages, bien qu'il y avait plus d'un an qu'elle arpentait la jungle en cachette avec son frère. D'ailleurs Darkness se demandait toujours comment allait Dawn. Il y avait bien longtemps qu'elle ne l'avait pas vu et comme toujours elle se préocupait de lui comme la mère qu'ils n'avaient pas eu.