Retrouvailles [Damon]

[Damon]

Comme d'habitude, j'étais presque perdue dans ce labyrinthe de pierre... Je n'aimais pas le canyon!! Pourtant, j'étais revenue ici. Pourquoi? Parce que c'est par ici que j'avais rencontré Torrack... Il y a longtemps désormais que je n'avais pas vu le grand tigre aux yeux de flamme. Il me manquait. Bizarre, lorsqu'on ne l'a vu qu'une fois, et qu'il appartient à un autre clan. Pourtant...
Je m'assis sur un surplomb rocheux, au-dessus du vide à environ deux mètres du sol. Le vide ne me faisait pas peur.
Je me concentrais sur l'endroit où j'étais. Je venais de l'est, étant donné la position du soleil. Il n'y aait qu'une heure que j'arpentais le canyon. Il ne devrait pas être difficl de retrouver la sortie.
De nouveau, je m'immergeais dans des souvenirs d'il y a plusieurs semaines. Torrack était le frère d'Eridan. Pourtant, is n'étaient pas du même clan. Plus, devais-je dire. C'était dommage. J'aurais aimé mieux connaître Torrack et son regard qui cachait tant de choses. Le découvrir et percer à jour sa véritable personalité.
Plongée dans le passé, assise face au vide, les yeux dans le vague, je n'avais toujours pas remarqué la forme tapie dans l'ombre derrière moi...

Il y a des jours où on ne sait pas où aller, où on marche sans but précis, dans l'espoir de passer un moment seul et tranquille, qu'on nous fiche la paix. C'est pourquoi j'avais choisis le Canyon. Celui-ci n'était pas très fréquenté par les tigres, surtout ces derniers temps. Il paraîtrait que la chaleur régnant sur cet endroit de pierre avait tué. Mais tout cela n'était que de l'histoire passé. L'inondation avait certes balayé tout avec ses eaux déchaînées mais inexplicablement, elle avait emportée avec elle la chaleur. Tout redevenait comme avant, finalement et ce n'est pas moi qui m'en plaindrait. Je sentais une nouvelle ère de paix. Le climat sera sans doute normal, comme avant.

Le Canyon se dressait devant moi. Cette montagne d'apparence infranchissable ne me faisait pas peur, loin de là. Je marchais avec empressement vers l'entrée et la sécheresse du lieu me frappa. C'était inouï de voir comment un lieu de pierre peut être aussi sec, sans aucune trace de verdure ni de point d'eau. L'enfer sur terre ! Cela aurait pu me faire reculer mais je n'avais qu'une hâte, c'était de rentrer et d'y passer des heures et des heures loin de tout. Je me fichais d'avoir chaud, d'avoir faim ou de manquer d'eau. Tant que je restais seul, tout irait bien.

Mais bien sûr, la paix dont j'asspirais tant fut de courte durée et l'odeur familière d'un tigre m'arriva rapidement. Je soupirais et songeai à faire demi-tour mais la familiarité étonnante de cette odeur me poussa à m'approcher. Je me tapis dans l'ombre d'un énorme rochet, examinant la tigresse, assise devant le vide. Je la reconnu immédiatement et sortis de ma "cachette" pour m'approcher d'elle, non sans cacher ma haine envers elle.

« Liarivy .. . »

La femelle du clan des Wind semblait ailleurs. A quoi pensait-elle ? Une minute. Mais qu'est ce que je m'en fichais de ce qu'elle pensait ! J'ajoutais donc :

« Quelle malchance ! Je suis si triste de voir que tu as survécu à l'inondation... Moi qui pensait être débarrassé de toi pour l'éternité. Mais voilà que nos chemins se croisent une nouvelle fois. Oh, qu'ait-je fais de mal ?! »

Oui, j'étais honnête, et alors ?

J'entendis comme un souffle qui murmurait mon nom. Une illusion sûrement. Que viendrait faire un autre tigre ici. Soudain, l'odeur d'un tigre traversa mes pensées jusqu'à moi. Avant que je me retourne, une voix détestable et familière se fit entendre dans mon dos.
"Quelle malchance ! Je suis si triste de voir que tu as survécu à l'inondation... Moi qui pensait être débarrassé de toi pour l'éternité. Mais voilà que nos chemins se croisent une nouvelle fois. Oh, qu'ait-je fais de mal ?!"
Je me retournais d'un bond, les crocs révélés, la queue battant l'air.

- Damon! Que viens-tu faire ici?

J'avais employé un ton presque agressif. Non, pas presque. Totalement agressif, sans trace de joie ni autre. Je feulais avant de me redresser, l'air hostil.

- Je vois que tu as également survécu à l'innondation. Sache que si ce n'est pas une bonne nouvelle pour toi, ce n'en est pas une pour moi non plus.

Il y avait plusieurs mois que notre rencontre avait eu lieu. J'espérais avoir grandit un peu, et qu'il arrêterait de me traîter de tigron... Je me rappelais de la dernière fois que je l'avais vu. C'était aussi la première fois que je le voyais. Il avait été énervant, et à ce que je voyais, il n'avait pas l'air d'avoir changé.
Pitié...

"Damon! Que viens-tu faire ici ?" Elle n'avait décidément pas changé depuis notre dernière rencontre. Elle montrait les crocs, je lui souriais. Il y avait comme une petite chose qui allait pas non ?

« La même chose que toi, je suppose. »

J'avais parlé de ma voix mystérieuse. Je sentais parfaitement son énervement et je ne faisais rien pour qu'elle se calme. J'adorais la voir s'énerver toute seule. J'y pouvais rien, si tout le monde me détestait. Enfin, si, j'y était pour quelque chose quand même mais je m'en fichais complètement. Tant que je suis tranquille, tout va bien. Je vois que tu as également survécu à l'inondation. Sache que si ce n'est pas une bonne nouvelle pour toi, ce n'en est pas une pour moi non plus. Mal formulé, tout ça, chère Liarivy.

« Heu, il y a comme un truc qui ne va pas dans ce que tu viens de dire. J'ai survécu, pour ce serait une mauvaise nouvelle ... pour moi ? »

Et voilà, un nouveau sourire. Ah, comme c'est bien, les conversations avec Liarivy, franchement ...

« Bon, dis moi, tu change pas, t’es toujours de mauvais poil. J’ai jamais rencontré de tigre comme ça et je plein ton entourage »

C’était vrai, elle ne devait pas être facile à vivre tous les jours. Il n’y avait que les Wind pour avoir des tigres comme ça. Quelle mauvaise réputation, dites moi …

« Heu, il y a comme un truc qui ne va pas dans ce que tu viens de dire. J'ai survécu, pour ce serait une mauvaise nouvelle ... pour moi ? »
Je dressais les oreilles en arrière, frustrée. Qu'est-ce qu'il pouvait m'énerver celui-là! Je bégayais je ne sais quoi avant de me taire. Damon faisait un grand sourire, j'avais envie de lui donner un coup de patte.
« Bon, dis moi, tu change pas, t’es toujours de mauvais poil. J’ai jamais rencontré de tigre comme ça et je plein ton entourage »
Je grognais, avant de me rassoir, le port autaint, faisant mine de ne pas m'ofusquer.

- Mois, je ne peux même pas plaindre tes proches. Tu est si énervant que tu n'en as sûrement pas!

Je souris à mon tour, fière de ma réplique. Puis, le regardant dans les yeux d'un air de défi, je lui lançais:

- Pourquoi viens-tu me déranger? Tu vois pas que tu gâches le paysage avec ta grosse tête!

J'avais compris à notre première rencontre que je devais répliquer avec la même aisance, lui tenir tête et ne surtout pas m'énerver... On allait voir si ça marchait...

Moi, je ne peux même pas plaindre tes proches. Tu es si énervant que tu n'en as sûrement pas ! Etait-elle voyante ? J'eu un petit sourire amusé et je m'assis finalement, songeant que je resterais ici plus longtemps que prévu. Je n'aimais certes pas Liarivy mais les conversations avec elle étaient si ridicules et amusantes à la fois que ça me permettait de sortir un peu de mon quotidien monotone. Je la fixais toujours. On m'avait dis une fois, lorsque j'étais plus jeune, que fixer les gens d'une intensité si forte était déstabilisant. Espérons que ça marche aussi sur Liarivy.

« C'est vrai et cela ne me dérange absolument pas. »

Pourquoi viens-tu me déranger? Tu vois pas que tu gâches le paysage avec ta grosse tête Je ne pu m'empêcher de rire. Ma grosse tête, mais bien sûr.

« Et bien si ma grosse tête te dérange tant, tu n'as qu’à aller ailleurs. Je viens d'arriver et je compte bien y rester, que ça te plaise ou non. »

Pour souligner mes propos, je m'allongeais sur la pierre chaude pendant un petit moment puis je me rassis, continuant mon observation de la jeune femelle des Wind. Je sentais que mon dos était couvert de poussière mais qu'importe, si on se mettait à se soucier de sa propreté et de son apparence, on ne ferait plus rien.

Damon pouffa, je gardais mon sang-froid. Puis il me répondit:
« Et bien si ma grosse tête te dérange tant, tu n'as qu’à aller ailleurs. Je viens d'arriver et je compte bien y rester, que ça te plaise ou non. »
Je le regardais, mes yeux verts lançaient des éclairs. Je faillis lui tirer la langue, me retins. Je voulais voir jusqu'au bout. Le tigre s'allongea pour montrer qu'il disait vrai, se rassit. Il me regardais. Ben qu'il me regarde! Je m'en fichais. Restant d'un calme impassible, je lui répondis:

- Tant pis. Moi non plus je ne compte pas partir, c'est moi qui est arrivée la première et je compte également rester.

A mon tours, je m'allongeais sur la roche, mais restais ainsi. Je me mis à faire semblant d'ignorer Damon, mais le surveillais tout de même à l'écoute. Fixant la parois lissse d'à côté, je fermais peu à peu les yeux. Posant la tête sur mes pattes, je me reposais, restant éveillée au cas où Damon avait l'idée de me faire une farce. Et c'est lui qui me traîtait de tigron! Laissez moi rire...

Tant pis. Moi non plus je ne compte pas partir, c'est moi qui est arrivée la première et je compte également rester. Et bien tant mieux alors ! Ah, pour une fois que nous étions sur la même longueurs d’ondes ! Champagne, messieurs dames ! Quoi que du champagne pour un tigre, ce serait un peu étrange non ? Oui, je pense aussi. Bien. Elle gardait un calme olympien, pour changer. Ce devait être dur pour elle, n’empêche.

« Eh bien écoute, pour une fois que nous sommes du même avis … »

Elle alla se coucher à son tour sur la pierre brûlante en faisant mine de m’ignorer. Mais je sentais sa méfiance. Méfiez vous de l’eau qui dort, comme on dit. Je me couchais à mon tour en ne cessant de la fixer, pensivement. C’était quand même quelque chose, que nos chemins se croisent de cette façon. D’autant que c’était toujours par pur hasard. Comme quoi, la vie est mal faite. Elle ne tarda pas à fermer les yeux tout en restant sur ses gardes.

« On est fatiguée Liarivy ? Mais vas-y, je t’en pris, dors, ne te fais pas de souci, je ne viendrais pas te … enfin, tu vois ce que je veux dire. »

La saison des chaleurs avait débutées, je le sentais. L’odeur de la femelle était mêlée à une autre, plus attirante. Si ce n’avait pas était elle, peut être que je n’aurais pas résisté. Mais avec elle … Bon Dieu, je chassais l’image de mon esprit. Jamais, c’est impossible. Mais ça aurait été une autre ... Pourquoi pas finalement. Le mieux ce serait une Storm... M'enfin, on va penser à autre chose parce que ça devient n'importe quoi. Adieu les fantasmes, bonjour la réalité !

[Tu m'escuseras pour la fin, ça doit être le soleil qui m'a tapé trop fort sur la tête Retrouvailles [Damon] 10170

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« Eh bien écoute, pour une fois que nous sommes du même avis … »
Je ne dis rien, fermant les yeux de nouveau.
« On est fatiguée Liarivy ? Mais vas-y, je t’en pris, dors, ne te fais pas de souci, je ne viendrais pas te … enfin, tu vois ce que je veux dire. »
Je rouvris les yeux et baissais les oreilles de côté, ma queue battant l'air. Fermant de nouveau les yeux pour chasser les paroles idiotes de Damon, je tentais de me concentrer sur autre chose. Raté. Enervée, je ne pus m'empêcher de lancer avec agacement:

- Dégage Damon!

Dégage Damon !

« Oui, c'est ça la Petite, laisse échapper ta colère, tu m’inspires ! Comme tu peux être effrayante quand tu veux ! Ah ah, même une mouche n'aurait pas peur de toi. »

C'est trop bon, tu sais, de te voir ainsi.

« Oooh, je vois ... de la colère ... qui brille ... Je vois aussi ... oui, beaucoup de choses ... Mmh ... Très instructif, chère Liarivy ! Tu sais, tu devrais presque arrêter de parler, ça ferait du bien pour mes oreilles. Et pas que les miennes, j’imagine... »

"Oui, c'est ça la Petite, laisse échapper ta colère, tu m’inspires ! Comme tu peux être effrayante quand tu veux ! Ah ah, même une mouche n'aurait pas peur de toi. "
Je levai les yeux au ciel. Toujours les mêmes refrains qui se répètaient au fur et à mesure qu'on croisait des imbécils le long de notre route. Qu'est-ce que c'était pathétique.

-Tu crois vraiment qu'à l'inverse elle aurait peur de toi? dis-je, ironique...

Damon était vraiment bizarre. Il était du genre de ceux qui aiment énerver les autres, se moquer, du genre de ceux qui se croient toujours au dessus des autres, qui se croient tout permis. Ah ça oui, c'était même l'un des pires que j'ai pu croiser dans mon existance. Dire que je disais de Walli qu'il était comme ça... Mon imbécil de frère n'était rien comparé à Damon.
"Oooh, je vois ... de la colère ... qui brille ... Je vois aussi ... oui, beaucoup de choses ... Mmh ... Très instructif, chère Liarivy ! Tu sais, tu devrais presque arrêter de parler, ça ferait du bien pour mes oreilles. Et pas que les miennes, j’imagine... "
Mais oui... Fais semblant Cette fois-ci je ne prends pas la mouche. Au contraire, je rigole, et je regarde Damon d'un regard amusé, mais où on lit bien cette lueur de défi qui brille au fond de mes yeux.

- Tu sais c'est toi qui es venu, alors si tu ne veux pas m'entendre, tu n'as qu'à faire demi-tour et rentrer sagement chez toi. Ou au pire aller chercher des tiques à quelqu'un d'autre, t'as le choix.

Tu crois vraiment qu'à l'inverse elle aurait peur de toi ?

« Elle aurait bien raison... »

Tu sais ,c'est toi qui es venu, alors si tu ne veux pas m'entendre, tu n'as qu'à faire demi-tour et rentrer sagement chez toi. Ou au pire aller chercher des tiques à quelqu'un d'autre, t'as le choix.

« Tu crois vraiment te débarrasser de moi aussi facilement ? Eh bien, chère amie, par pur esprit de contradiction et de fierté, je resterais là, des jours s'il le faut, mais je ne cèderais pas. Une fois que je suis quelque part, j'y reste. »

« Rend toi service et vas-t'en. C'est la meilleure solution pour toi. »

"Tu crois vraiment te débarrasser de moi aussi facilement ? Eh bien, chère amie, par pur esprit de contradiction et de fierté, je resterais là, des jours s'il le faut, mais je ne cèderais pas. Une fois que je suis quelque part, j'y reste."
*Cool ta vie,* avais-je envie de dire. Sauf que je ne le dis pas. Autant chercher plus fin comme réplique. Je sentais le défi poindre, et dans mon esprit je souriais. Pas un sourire joyeux et aimable. Naaan loin de là. Un sourire joueur, nargueur, espiègle, sadique. Au moins, ça c'était sûr, j'avais trouvé une occupation, de quoi tout oublier pour un bon moment, puisqu'il ne semblait pas décidé à me laisser tranquille.
"Rend toi service et vas-t'en. C'est la meilleure solution pour toi."
Je tournai la tête vers lui avec un énorme sourire, bien exagéré. Je lui fis un clin d'oeil avant de dire:

- Tu crois sincèrement que je vais partir et te laisser t'étaler sur cette pierre à ton aise? Crèves.

Ma tête se tourna de nouveau vers l'autre paroie. Silence. L'espace de quelques instants mon visage resta neutre. Impassible, comme s'il avait été vidé de toute trace de vie. Puis, encore une fois, je tournai la tête. Enorme sourire (

), air satisfait.

- De toutes façons tu crèveras de faim avant moi. Vu comment t'es gros, j'ose même pas imaginer tout ce que tu avales.

Mon sourire se transforma. Un peu. Le genre de sourire qui dit "nan, je dis pas que t'es énorme, hein! Pas du tout!". Purs mensonge. Je le trouvais énorme.

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